samedi 5 septembre 2015

La Phobie Scolaire

La rentrée approchant je me suis dit que j’allais vous parler de mon expérience avec la phobie scolaire. C’est un sujet dont on entend pas beaucoup parler et pourtant je suis loin loin d’être la seule à en souffrir.

Pour commencer, la phobie scolaire qu’est ce que c’est ? 
Il s’agit d’un trouble anxieux qui pour une raison ou une autre se manifeste au niveau de l’école. Il y’a des causes diverses. Il peut s’agir d’un problème d’attachement aux parents, d’une grande peur de l’échec, ça peut aussi faire suite à du harcèlement, ou la mort d’un proche qu’un enfant ou adolescent n’arriverais pas à assimiler...

Pour ma part je pense qu’il s’agit d’une combinaison de facteurs. J’était en 4ème quand ça a commencé même si a cette époque là je ne connaissais pas de mot que j’aurais pu mettre sur cette maladie. A l’époque je me sentais juste très mal dans ma peau, ce qui bien sur a été perçu par mon entourage comme un simple problème d’adolescente. Je m’endormais tout les soirs en pleurant, la boule au ventre en pensant au lendemain matin ou je savais que je devrais retourner en cours. J’ai beaucoup manqué l’école, je prenais plus longtemps que j'aurais du pour me préparer le matin de façon à rater mon bus, ou je prétendais être malade pour rester au lit. Les jours ou j'allais en cours, ma mère devait souvent venir me chercher à l’infirmerie et les maux d’estomacs ou de tête dont je souffrais était bien réel mais une fois chez moi les symptômes physiques disparaissait comme par magie. On m’as fait faire des analyses sanguines qui sont revenues plutôt bonnes, j’ai vu un psy pendant plusieurs mois mais sans grand résultat (A l’époque ça n’était pas ma décision et je n’était pas prête a réellement lui parler). Je me sentais affreusement incomprise, ma mère pensait que je faisais un caprice, tout le monde me disait de faire des efforts, à l’école j’était constamment réprimandée pour mes absences, les professeurs levaient les yeux au ciel quand je devais rappeler que je n’avais pas été là pour tel ou tel contrôle. Mes notes ont dégringolé même si j’ai réussi à maintenir la moyenne partout, on m’a proposé un redoublement mais j’ai refusé.

Cet été là j’ai déménagé et en Septembre j’ai donc fait mon entrée dans un nouveau collège. J’était persuadée que les choses irait mieux, que ce changement me ferait du bien et que mes problèmes étaient liés à mon ancien établissement. Malheureusement ça n’était pas le cas, j’ai perdu tout mes repères. Les symptômes physiques dont il m’arrivait de souffrir ce sont intensifiés je me retrouvais à vomir mes tripes tout les soirs, j’avais des crises de larmes sans arrêt -dépression oblige- je n’arrivais plus à dormir du tout ou bien je faisais des nuits de 14 heures tout en restant constamment épuisée. J’ai été voir mon docteur qui m’as prescrit des euphytose pour le stress, autant vous dire que ce comprimé à base de plantes ne m’as pas aidé le moins du monde.  J’ai complètement foiré ma troisième mais j’ai proposé un redoublement en me disant que si je me motivais j’arriverais à tout gérer. Deuxième erreur, l’année qui a suivi j’ai séché les cours plus que jamais, c’était facile puisque j’habitais juste à coté, je débranchais le téléphone à la maison et je supprimais les messages du collège en rentrant. Tout mes amis étaient au lycée je me suis sentie complètement isolée. En Mars 2011, j’ai fêté mes seize ans c’est aussi ce jour là que j’ai annoncé à ma mère que je ne pouvais plus supporter cette situation et que je quittait l’école. J’était tellement mal que j’était au bord du suicide et même si j'aurais aimé continuer à suivre mes études à l’époque, je suis heureuse d’avoir pris cette décision et je continue à penser que c’était, pour moi, la meilleure chose à faire à ce moment là.

J’ai fait une année de cours par correspondance avec le CNED, mais ça ne me correspondait pas du tout, je n’ai pas poursuivi. Toujours est-il que c’est seulement cette année, quatre ans plus tard, que je me sens capable de retourner sur les bancs de l’école. Quand je me retrouve dans un établissement scolaire, je suis encore aujourd’hui au bord de la crise de panique.

De plus en plus d’aides sont mise en place pour les familles dont un enfant souffre de ce trouble. Il y’a les maisons des adolescent (un peu partout dans le pays) qui sont là entre autre pour ça ! Il peut être utile d’avoir recours à un psychologue pour trouver l’origine du problème et donc pouvoir le régler plus facilement. Les thérapies cognitives sont aussi réputé pour être très effective pour gérer ce genre de soucis de santé.

J’ai eu la chance d’avoir quelques personnes compréhensives autour de moi qui m’on aidé doucement mais sûrement à reprendre confiance en moi et à réaliser qu’il y avait d’autres parcours possible mais le plus souvent quand j’en parle on ne me croit pas, on pense qu’il s’agit tout simplement de paresse ou d’un manque de volonté. C’est pour ça qu’il est important que je parle de mon histoire, pour effacer ce stigmate social qui empêche nombreuses personnes de demander/trouver de l’aide pour se sortir de cette situation difficile.

Si à tout hasard toi qui lit mon article tu te retrouve las dedans, je voudrais te rappeler que tu n’es pas tout(e) seul(e) et qu’il ne faut surtout pas hésiter à en parler. N’écoute pas les critiques, et en cas de besoin je suis là, n’hésitez pas. Courage !

Et toi, as tu ou connais-tu quelqu’un qui a souffert de phobie scolaire ? Si non, avais-tu déjà entendu parler de ce trouble ?

Charlie.

9 commentaires:

  1. I would love to read this post so much but I only speak English and German :( Have you thought of doing a small summary at the end of your text posts in English? Would be lovely :)

    Rae | Love from Berlin

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    1. Hi Rae, thank you for your comment, I'm currently thinking about this issue as many of my visitors and readers are englophones. I am definitely considering doing something along those lines !

      xx

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  2. I think I must have had school phobia when I was younger, unfortunately, there wasn’t a diagnosis for it back then. I was bullied and shy back then, so school was pretty scary. But I know what it felt like to cry yourself to sleep worrying about the next day, and it often made me sick, too. And yes, everyone thought I was a freak, I was very misunderstood, and it was an awful experience, especially when I saw other children going through life and school without a care in the world. I’m so sorry you had to go through that, how terrible! It’s comforting to discover that my ailment was real and I wasn’t just being ridiculous, as my parents and teachers thought back then. Thank you so much for sharing your story, I know it helps to talk about these things.

    PS: Thank goodness for Google translators ;)

    ♥.•*¨ Amanda Says ¨*•.♥

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    1. Well thank you so much for your comment. I'm so sorry that you didn't find the support you would have needed at the time. Going through so much anxiety constantly is exhausting but even more so when people minimise your struggle !
      I'm glad that you could find some sort of comfort in reading this post and knowing that you weren't the only one, it sure can be reassuring !
      Have a great day xx

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  3. J'espère que tu arriveras à totalement gérer ce problème qui doit être absolument terrifiant. xx

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    1. Merci beaucoup, avec le temps et beaucoup de travail sur moi même, ça s'arrange petit à petit ! xx

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  4. c'est encore trop méconnu je pense malheureusement!

    http://clothespaper.com/

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  5. Non, je ne connais personne autour de moi qui en ai souffert.

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